Aujourd’hui nous partons loin de New York mais je me devais de vous faire partager une experience inoubliable. Le Post Hotel, féerique bijoux, lové dans un recoin de la forêt en bordure du Lake Louise en Alberta, au Canada.
Le Post Hotel est tenu d’une main de velour par deux frères, André et George ainsi que Rosalie gardienne de la beauté du lieu. Ici tout est chaleureux sans être pompeux, tout est beauté sans être démodé. Le coin cheminée s’accapare de confortables fauteuils en cuir dépareillés. Dans un coin, un bar accueillant vous offrira aussi bien un thé, que vous aurez sélectionné scrupuleusement, qu’un un verre de vin glissant abondamment dans un immense verre en cristal délicat.
On se sent si bien que l’on prend un livre et on oublie la futilité sournoise de nos portables. Il est six heures, le piano enchaine son premier numéro, le vin anesthésie peu à peu les courbatures de cette belle journée de ski, c’est bientôt l’heure de diner. Oui, il n’est que six heures mais la beauté du lieu nous absorbe peu a peu ou peut être est ce le massage exceptionnel que nous avons adoré qui nous engourdit et réveille notre appétit.
Nous allons nous changer, car nous sommes dans un chalet mais un chalet de haute volée, un chalet où l’on va bien s’habiller avant d’aller diner car l’on se sent privilégié, privilégié d’avoir la chance de goûter à ce raffinement discret. George et André sont bien évidemment venus saluer leurs convives, leurs protégés, leurs invités, leurs amis d’un soir ou d’une semaine. Ils sont toujours présents, charmants, chics et rassurants, leur simple sourire vous garantie une soirée un peu magique.
Nous avons faim, à présent et ne risquons d’être déçus, nous le savons, nous le sentons, ce lieu est gastronomique, enchanteur de papilles, envoûteur de palais. La carte des vins est à elle seule un livre de contes qui nous fait voyager de Patagonie en Afrique du Sud. Nous ne savons que choisir aussi nous nous reposons sur les conseils avisés d’une charmante sommelière et le tour est joué. Ici l’on va vous guider, vous inciter à vous aventurer, vous aventurer sur une carte à la fois originale et locale.
Je commence ainsi avec une crème de chardonnay agrémentée de croûtons au paprika puis me lance courageusement, sur les conseils de nos deux hôtes, sur un bison d’Alberta tendre et délicat à souhait sans parler de sa crème de pommes de terres onctueuses. Le lendemain, je ferai plus léger et me “contenterai” d’un risotto de homard et son émincé de salsifis ainsi que d’un médaillon de veau de lait du Quebec. Je n’ose m’aventurer sur le plateau de dégustation des cinq desserts, j’ai déjà bien mangé mais me régale cependant, par pure gourmandise, d’une sélection de fromages affinés et d’un vieux porto afin d’équilibrer la balance des arômes.
Je ne dois pas oublier les inévitables, incontournables et délicieuses fondues au fromages, bourguignonnes et même chinoises d’ici la fin de mon séjour, j’en salive d’avance.
Mais la soiree n’est pas finie. Il est temps de se glisser à nouveau dans les fauteuils chesterfield douillets près de la cheminée. Il est temps de faire le bilan d’une journée exceptionnelle dans un lieu qui n’existait jusqu’à présent que dans vos meilleurs rêves. Il est temps de laisser le temps s’écouler, calmement, sereinement en rêvant de votre prochaine journée de ski et de votre merveilleuse soirée à venir.
Today we are going far from New York, but I really have to share with you an unforgettable experience. The Post Hotel, a magic jewel nestled in a forest nook along the edge of Lake Louise in Alberta, Canada. The Post Hotel is gently, but firmly managed by two brothers, André and George, along with Rosalie who maintains the special elegance and charm of the locale. Everything here is warm and unpretentious, attractive without being dated. The fireplace is surrounded by comfortable leather easy chairs of disparate styles. In one corner, a welcoming bar might offer you a tea to be selected carefully, or a glass of wine poured generously into a large fine crystal glass.
You feel so comfortable that you even forget about the usual waste of time of consulting your phone, and instead, calmly pick up a book. It's six pm and the pianist launches into his first number. Little by little, the wine is soothing the aches and pains of our wonderful day of skiing. It is almost time for dinner. Sure it is only six, but the beauty of the place slowly consumes us, or maybe it's the wonderful massage that we had just enjoyed that relaxes us and begins to waken our appetite.
We have to change now, because, although we are in a ski chalet, it's a high quality one, where you have to dress for dinner. Only normal for a place where we have the special privilege of enjoying such understated elegance. Of course, George and André come by to greet all their guests, their regulars, their special invitees and their friends for the week or just the night. They are always there, charming, elegant and comforting. Their smiles alone promise a magic evening.
We are hungry now, and we know we won't be disappointed; we can sense that this an epicurean place, one that will thrill our taste buds and captivate our palates. The wine list alone takes us on a storybook trip from Patagonia to Cape Town. We don't know what to choose, so we rely on the wise counsel of a charming lady sommelier, and our decision is quickly made. Here you will always be guided and prompted to be adventurous, and to take your chances with an original and local menu.
So I begin with a crème de chardonnay garnished with paprika croutons. Next, on the advice of our two hosts, I courageously go for a perfectly tender and delicate Alberta bison, not to mention the accompanying smooth and buttery crème de potatoes. The next day, I go a little lighter and am "satisfied" with a lobster risotto and chopped salsifies, followed by a medallion of Quebec milk-fed veal. Quite satisfied, I don't dare try the degustation platter of five desserts, but still indulge myself with the selection of aged cheeses, while blending the various aromas with a glass of aged Port.
I mustn't forget to mention the fondues au fromages, Bourguignon,or even Chinese that I certainly plan to try before I leave. I am already salivating at the thought.
But the evening isn't over. It's time to slip back into one of the soft and cozy chesterfield chairs by the fireplace. Time to reflect on an exceptional day in a place previously unknown to us outside of our most pleasant dreams. Now, we just let the time go by calmly and peacefully, while dreaming of the skiing tomorrow and the marvelous evening to follow.
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